Bonjour Professeur,
Je me permets de vous écrire alors que vous soulevez de véritables questions, en toute humilité, sur l’immensité de ce qui échappe aux scientifiques et à la science. Vous constatez en particulier, la difficulté de savoir « revenir en arrière » sur des interprétations devenues progressivement des vérités indéboulonnables.
Je vous interpelle donc sur ce débat du XIXè, « clos » selon vous répondant à Idriss Aberkane (1). Débat se concluant sur la « théorie des germes ». Point final !
Il y a pourtant un réel malentendu. En effet, le débat en question ne portait pas sur les « germes » (admis, bien qu’inobservables pour la plupart des scientifiques de l’époque) mais sur la « provenance de ces germes ».
Ce qu’on appelle « germes » dans la théorie de Pasteur, Koch… ne sont autres que les « microzymas » de Béchamp.
Qu’est-ce qui différencie la théorie des germes de la théorie des microzymas alors ?
Dans la théorie des germes, nous sommes considérés comme des organismes stériles. Par déduction, tout élément vivant plus petit que la cellule (considérée comme l’élément vital en soi) retrouvé dans nos organismes, est alors considéré étranger, et s’est inévitablement introduit d’une manière ou d’une autre dans l’organisme.
Depuis Pasteur, au fil des découvertes, on se rend compte que nous sommes remplis de germes (du moins de leurs gènes) décrétés, du coup, « étrangers », sans que jamais on ne démontre cette introduction.
Nous serions stériles et particulièrement perméables donc.
Pourtant il y a une faille dans cette approche ; Pasteur a admis cette asepsie (stérilité) parce que précisément il n’avait pas réussi à observer cette « vie » interne (purement interne, excluant le microbiote intestinal déjà connu à cette époque) et la réfutait.
Et donc cette vie interne devrait remettre en question le dogme de l’asepsie.
Béchamp avait découvert cette vie interne, à force d’approfondissement, non seulement d’observations, mais d’analyses chimiques, fonctionnelles.
Ce qu’il a compris et qui est expliqué grandement par des expériences reproductibles (2), c’est que non seulement nous ne sommes pas stériles mais « peuplés » de petits ferments, petits ferments vitaux, propres à l’organisme. Il a mis en évidence que ceux-ci sont à l’origine de « tout » dans les organismes vivants (à l’origine des gamètes et seuls présents au tout début du développement de l’embryon), de nos cellules donc, mais aussi de nos « microbes » en particulier lorsque le milieu nécessaire à une fonction n’est plus assuré convenablement, ces éléments devenant morbides.
Les germes de l’air et de l’environnement ne seraient autres que les restes des organismes vivants animaux et végétaux.
C’est-à-dire que la cellule ne serait pas l’élément vital en soi, mais une des constructions nécessaires à ces petits ferments vitaux pour réaliser leurs nombreuses fonctions.
Pour Antoine Béchamp « tout est une question de milieu ». Cela vous parle, je pense, alors que vous expliquiez l’importance du milieu, au point d’appliquer des « recettes de cuisine » pour réaliser et maintenir une culture lors d’un séminaire (3).
J’ajoute que ces petits ferments seraient aussi à l’origine de nos gènes si j’en crois cette publication (4) montrant l’auto-assemblage de l’ADN par des granulations dans le vitellus.
Et pourquoi pas à l’origine des « transposons » et autres « retroposons » peuplant la plus grande partie de notre ADN (5) ?
Comprenant que l’élément vital est plus petit que la cellule, on pourrait alors expliquer plus simplement la présence des dites « archéobactéries » responsables de NOTRE métabolisme énergétique comme étant de ces ferments vitaux propres à l’organisme parce que selon l’explication actuelle, nos cellules ne seraient pas capables de réaliser notre propre métabolisme, mais le devrait à des éléments étrangers en symbiose. Cela ne vous choque-t-il pas ?
Je lisais une publication récente, qui nous parle de « mito-vésicules » alors qu’on découvre que ce métabolisme énergétique peut être produit par des vésicules hors de la cellule (6) et se refusant à remettre en question les dogmes existants on suggère alors que des vésicules extra-cellulaires « transporteraient des mitochondries ». Ne voit-on pas tout simplement de ces petits ferments vitaux en dehors de la cellule, capables de métabolisme encore une fois ?
Parce qu’au final les scientifiques trouvent toujours une explication sur la base de leurs dogmes au lieu de les questionner. Aux « vérités » s’ajoutent d’autres « vérités » dans lesquelles la science se perd.
Après tout, l’introduction des particules virales dans les organismes vivants n’a jamais vraiment été démontrée. Cette « introduction » est juste une conclusion logique au fait que nous avons été décrétés « stériles », à tort, tout prouve le contraire désormais.
Ces particules pourraient tout aussi bien être propres à l’organisme duquel elles ont été prélevées, cela expliquerait leur ressemblance avec les exosomes qui sont bien des particules internes dont on n'envisage à aucun moment qu’elles puissent être vivantes malgré les propriétés de plus en plus nombreuses qu’on leur découvre (7). Et ce qu’on appelle « transfert horizontal », ne serait-il pas tout simplement une « ressemblance génétique » fort compréhensive entre organismes se ressemblant.
La théorie de Béchamp s’appelle en réalité la théorie de « l’organisation et de la vie ». Je sais que les « théories » sont des abstractions et que vous n’en êtes pas fan. Mais vous admettez pourtant la théorie des germes et vous basez dessus pour vos propres interprétations. Pourtant inévitablement, une succession de faits scientifiques conduisent à une théorie tôt ou tard.
J’ai écrit un livre faisant une synthèse, la plus concise possible compte tenu de l’ampleur de ces travaux et qui décrit pas à pas la démarche qu’a suivie Antoine Béchamp dont les expériences nombreuses conduisent effectivement à une théorie dont les scientifiques n’ont aucune idée ou une idée fausse qu’il faut rétablir désormais.
Mon éditeur, conscient de l’importance de la démarche, offre la lecture numérique de cette synthèse concise dans un opuscule de 120 pages : « Antoine Béchamp, la compréhension du vivant », parce que c’est bien de cela dont il s’agit. (8)
J’espère sincèrement que vous dépasserez vos aprioris et aurez cette curiosité toute scientifique de découvrir ce travail qui pourrait changer totalement votre vision du vivant.
Avec tout mon respect
Le 11 octobre 2024
Brigitte Fau
https://www.bonnes-habitudes.fr/contact/
(1) https://www.youtube.com/live/elq_tVHg1AQ
(2) Quelques expériences particulièrement parlantes sont décrites dans cet article : https://www.bonnes-habitudes.fr/2024/09/01/un-autre-regard-sur-la-cellule/
(3) https://www.youtube.com/watch?v=KKntxhM6jug
(4) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0968432813001017?via%3Dihub
(5) https://www.youtube.com/watch?v=CU8MmIENsnA&t
(6) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35962195/
(7) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=exosomes
(8) livre numérique : https://www.medicatrix.be/wp-content/uploads/2023/05/FAU-Bechamp-Comprehension-Vivant.pdf
livre papier : https://www.editionsmarcopietteur.com/home/354-antoine-bechamp-la-comprehension-du-vivant-9782872111923.html
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Jean-François Geneste (dimanche, 13 octobre 2024 10:26)
Merci pour cet excellent article qui a une portée qui va bien au-delà de la biologie. Effectivement, après des hésitations, on finit par élaborer une théorie qui finit par devenir dogmatique. Et c'est là le piège! Ce qui semble paradoxal, c'est qu'au début, l'approche retenue implique un progrès rapide, puis, avec le temps, comme dans le cas pasteurien, on se demande si cela ne contribue pas à une stérilisation de la discipline. Nous avons le même problème aujourd'hui en physique quantique et en théorie de la relativité.
Puissiez-vous être entendue dans cette lettre ouverte et au-delà de votre propre discipline.
Roland Robichaud (dimanche, 13 octobre 2024 13:19)
Bien sûr la compréhension biblique de la genèse nous éclaire du pourquoi Dieu avait besoin de la poussière du sol où l'on retrouve ses microzimas qui sont essentiels pour former la vie.
Tu es poussière ( microzimas) et tu retourneras poussière ( microzimas)
Merci beaucoup Brigitte pour toutes vos efforts pour faire comprendre l'incompréhensible.
Antonio D. (dimanche, 13 octobre 2024 18:04)
Merci beaucoup.
Platon (mardi, 15 octobre 2024 23:09)
Votre livre et Antoine Béchamp sont une négation (à juste titre bien sûr) de l'activité et de la carrière de Didier Raoult. Ne pas oublier qu'il a fait la promotion des injections empoisonnées de Bourla et Bancel pour les "personnes à risque" et les soignants !
Je serai particulièrement surpris d'une réponse honnête de sa part.
Yves Darcourt Lézat (mardi, 22 octobre 2024 02:09)
Le différent Bechamp - Pasteur ne m’ avait pas échappé.
Je n’ai pas la compétence pour trancher, mais il me paraît tout à fait opportun que vous le rappeliez et que des plus qualifiés que moi puissent ainsi s’en saisir.
Dans ma position de sociologue, j’Insiste sur le rôle d’”analyseur social” endossé et tenu par le professeur marseillais qui a révélé, par des prises de position étayées par sa notoriété, la dérive du monde pharmaco-médical.
Avait-il pris la mesure du rôle ?
Une chose est sûre, il en assume lucidement et courageusement les conséquences
La notion d’analyseur social a été développée par René Lourau dans « L’analyse institutionnelle » 1970
Yves Darcourt Lézat (mardi, 29 octobre 2024 20:59)
Votre démarche vous inscrit, de fait, dans une position d’analyseur social (cf. Supra)
A la différence de celle du Pr Raoult qui révèle prioritairement les dérives du monde du soin, la vôtre révèle une incapacité du monde de la recherche en sciences du vivant à se saisir et à dépasser une question clivante, mais évitée.
Il n’est pas étonnant dès lors que vous vous heurtiez à forte partie.
Bonne chance pour la suite
Brigitte Fau (mardi, 29 octobre 2024 21:18)
Merci pour ce soutien Yves.
Je garde confiance. Cela fera son chemin et je continuerai dans ce sens.