Aucun scientifique désormais ne nierait la présence d’un microbiome interne (1) dans les organismes sains, d’éléments vivants dans nos organismes longtemps considérés stériles dans leurs parties purement internes.
Le 27 décembre 1892 (2), lors d’une séance de l’Académie des Sciences, la dernière à laquelle assista Antoine Béchamp, un certain Armand Gautier avouait « malencontreusement » qu’il n’était pas question pour lui, de tenir compte des réflexions de quelqu’un dont il avait été décidé de faire le silence autour de ses travaux.
Ce quelqu’un, Antoine Béchamp, sans doute trop perspicace, apportait une contradiction qui devenait insupportable, ou plutôt insoutenable pour d’autres chercheurs.
Alors il a été décidé de l’ignorer, d’ignorer son œuvre « colossale » selon le Dr Hector Grasset.
En 1913, Hector Grasset commence ainsi son livre, « L’œuvre de Béchamp » (3) :
« Il y a onze ans, j’avais fait une esquisse de l’œuvre de ce méconnu, pensant attirer l’attention sur un vieillard dont le colossal
labeur était digne d’un meilleur sort. Ce fut en vain, l’ostracisme scientifique avait été tel que ma voix n’eut guère d’écho ; ce revenant pouvait être dangereux
pour les gloires trop auréolées. Aussi, quand Béchamp mourut isolé, le 15 avril 1908, ce fut un étranger qui signala le cas à la presse française. A. Béchamp, né le 15
octobre 1816, à Bassing, près de Dieuze (Meurthe), s’éteignit, à l’âge de 91 ans, à Paris, de la congestion pulmonaire des vieillards, dans l’indifférence générale ; je n’appris
moi-même le fait que longtemps après.
Je n’ai pas été son élève, je n’ai connu ses travaux que d’une façon indirecte, et j’ai été amené à les apprécier en recherchant la genèse de la science contemporaine ; si j’ai été séduit par l’immense portée de ses recherches, j’ai été plus profondément étonné de l’incompréhension presque générale de ses idées parmi les savants actuels, quand il n’y avait pas de mauvaise foi évidente, ou une ignorance absolue. Si donc je prends sa défense, je ne puis être taxé de parti pris ; » |
Mais ce silence imposé pour empêcher que les travaux d’Antoine Béchamp fussent connus, n’est-il pas la preuve de l’incapacité de ses adversaires à tenir tête ouvertement à ses explications solides et à sa détermination à défendre « la vérité » des faits scientifiques ? Sa pensée aiguisée, était apte à déceler la moindre faille dans les arguments de ses opposants.
Cette conspiration du silence dure depuis, entretenue par « descendance » d’une science tenue à des limites définies par un système formaté.
Oui les « scientifiques » s’en tiennent inconsciemment le plus souvent à des tabous transmis depuis plus d’un siècle, rejetant d’emblée sans approfondissement. Ils exercent une censure automatique ; ce n’est pas bien vu de s’intéresser à certains travaux !
Et pourtant, n’est-ce pas ce que vivent précisément certains d’entre eux, rejetés des plateaux télé dont les experts décident de ce que la science doit être !
Mais dépassons ces polémiques.
Je voudrais vous partager ce que je découvre encore récemment de l’œuvre de Béchamp dans la continuation de sa théorie microzymienne, inévitablement. Ça me parle et cela pourrait tellement inspirer des chercheurs que je le partage avec enthousiasme.
Antoine Béchamp avait découvert ces petites entités, les microzymas, qui sont l’élément vital à la base de toute matière vivante et sans lesquels aucune matière ne pourrait être vivante. Je disais qu’aucun chercheur ne pourrait désormais nier la vie dans nos parties longtemps considérées stériles. Malheureusement cette vie est considérée comme étrangère à nos organismes, par habitude de penser ; elle s’y serait introduite. La science depuis Pasteur refuse que nous soyons vivants. Même NOTRE propre métabolisme, impossible à réaliser sans ferment vivant, ne serait réalisé que grâce à des « archéobactéries » vivant en symbiose dans nos « mitochondries ».
Cela ne perturbe personne, de continuer à ne voir en nous que matière inerte, assemblage de molécules « organiques » sans vie propre dont on ne sait pas vraiment comment elles ont pu s’organiser pour nous construire.
Béchamp découvrant ces microzymas dans toutes les matières vivantes, les a étudiées durant 30 ans en allant sans cesse au bout du questionnement, en s’appuyant systématiquement sur les faits scientifiques, ne partant que de faits démontrés ! Allant toujours du « connu à l’inconnu ». Notre métabolisme est réalisé par Nos microzymas, hérités de Nos parents. Ces microzymas sont le seul élément vital permanent de nos organismes depuis notre conception jusqu’à notre mort à laquelle ils survivent. Les cellules qui en sont constituées ne sont que transitoires. Les « germes » que l’on retrouve dans l’environnement, ne sont que les restes des organismes vivants animaux et végétaux ; ce sont des ferments, non des parasites ! |
Je vous fais sauter un pas de géant, en partant de cette vie en nous qu’a démontrer Antoine Béchamp, qui n’est ni symbiotique, ni étrangère introduite malencontreusement et que même les expériences de Pasteur montraient (1).
Nous sommes vivants. Nous serions les êtres les plus évolués et nous n’aurions pas droit à nos propres ferments de vie ?
Et nous sommes des « organismes » vivants parce qu’il n’y a pas de vie sans organisation et que la vie prend fin avec la désorganisation.
Le microzyma, ce petit ferment de vie, est lui-même organisé puisque vivant, composé des mêmes matières inertes organiques que tous les organismes vivants.
Mais alors qu’a-t-il de si particulier pour être à la base de toute matière vivante. Comment communique-t-il la vie, l’organisation… ?
Antoine Béchamp a cherché à comprendre ce que ce petit ferment de vie, pouvait avoir de plus et ce qu’il transmet aux enzymes qu’il produit.
« On peut considérer l'organisation comme le lieu d'application et d'action de la force qui produit le mouvement que nous appelons vie. L’organisation a pour effet de communiquer à la matière organisable la propriété de conserver ce mouvement, lequel se transformerait parallèlement à la composition de cette matière pendant l'évolution histologique, physiologique et fonctionnelle. Pénétrons dans cette idée. Soient les microzymas dans l'œuf : la vie, c'est le mouvement vibratoire des particules primigènes de l'organisation dans ces microzymas. A mesure que, sous les influences physiques et chimiques nécessaires pour chaque espèce (pour l'œuf de poule, la chaleur et l'air), le développement se fait, le mouvement vibratoire initial est transformé ; la transformation est accusée par les changements corrélatifs qui surviennent : multiplication des microzymas, formation de nouveaux éléments anatomiques (cellules embryonnaires, etc.), formation de principes immédiats nouveaux, absorption d'oxygène, dégagement d'acide carbonique, actions chimiques diverses ; les nouvelles vibrations sont la cause de l'activité manifestée par les nouveaux microzymas qui concourent à la formation de nouveaux éléments anatomiques, qui forment de nouveaux centres organiques d'activité ou d'énergie, d'où procèdent de nouvelles formations et de nouveaux changements chimiques et physiologiques de façon que, bientôt, il n'y a plus rien de ce qui était primitivement dans l'œuf, tout s'étant transformé, la matière organisable, l'organisation, la vie. Et à la fin, quand l'organisme est développé, il arrive un moment où les microzymas devenus adultes ont acquis toutes les propriétés qu'ils posséderont désormais dans chaque centre d'activité et d'organisation. Et, chose bien digne d'attention, ces microzymas sont producteurs des zymases, lesquelles, non organisées, mais des principes immédiats sont douées de certaines activités chimiques ou physiologiques des microzymas dont elles proviennent. Ces zymases sont donc, elles aussi, capables de conserver une partie du mouvement vibratoire qu'elles ont emprunté aux microzymas et qu'elles peuvent manifester et dépenser sous la forme d'énergie chimique transformatrice. » (4) p.332 |
Voilà donc en quoi les enzymes sont différentes des autres protéines !
Mais sans doute ne savez-vous pas qu’Antoine Béchamp a découvert les enzymes en 1855 en même temps qu’il découvrait les microzymas. Les unes étant liées aux autres.
D’ailleurs comment les enzymes pourraient-elles être produites par le même mécanisme que les protéines, alors qu’elles sont indispensables à ce mécanisme ?
Ce texte écrit par Antoine Béchamp, n’est qu’un prolongement logique de son questionnement permanent, après tant d’observations, d’analyses et de constats, alors que sa théorie de « l’organisation et le vie » (5) est d’une cohérence sans commune mesure avec les consensus et interprétations basées sur des dogmes non démontrés de la science contemporaine.
Sans la connaissance de ses travaux, les chercheurs sont partis avec un handicap énorme qu’ils n’arrivent toujours pas à rattraper.
Références
2. Antoine Béchamp – « Microzymas et microbes » (Paris, 1893, in-8°, chez E.Dentu). Ce livre est accessible sur le site internet de la BnF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9606340p/f15.item
3. Hector Grasset - « L’œuvre de Béchamp » – éd. 2 – 1913. Ce livre est accessible sur le site internet de la BnF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9782626n/f7.item
4. Antoine Béchamp - « La théorie du microzyma et le système microbien » 1888
5. Je présente sa théorie dans cette émission : « Une approche globale du vivant » : https://www.youtube.com/watch?v=cLaII7cKZL0
et surtout dans un livre que vous pouvez commander aux éditions Marco Pietteur : https://www.editionsmarcopietteur.com/home/354-antoine-bechamp-la-comprehension-du-vivant-9782872111923.html
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