La liberté d'opinion et de discussion scientifiques en France

Jules tissot, en 1948, s'exprimait ainsi :

"J'ai jugé nécessaire de faire maintenant connaître comment, en France, on traite un travailleur désintéressé, qui n'a pour but que de faire progresser la lutte contre les maladies de l'homme et les procédés abominables qu'on emploie soit pour l'empêcher de faire connaître les notions nouvelles qu'il acquiert, soit pour le mettre dans l'impossibilité de continuer ses études.

L'exposé des notions nouvelles qui viennent d’être passées en revue ainsi que le contenu des premier et deuxième volumes de cet ouvrage démontrent que les recherches que je poursuivais étaient d'une importance capitale pour les progrès de la médecine et de la lutte contre les maladies.

C'est précisément pour empêcher la réalisation de ces progrès qu'un Institut scientifique a voulu étouffer les résultats de mes recherches.

On trouvera un exposé complet de la lutte qui a été engagée contre la divulgation des résultats de mes recherches scientifiques, à l'article de ce livre intitulé : L’étranglement de la liberté d’opinion et de discussion scientifique en France (page 207).

Celui qui a engagé cette lutte et consacré l'étranglement de la liberté d'opinion et de discussion scientifique en France, est le Professeur Roux, Directeur de l'Institut Pasteur, secondé par ses collaborateurs et par un secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, non biologiste et incompétent.

Quel est le motif qui a incité le Professeur Roux à se livrer à des actes aussi graves et aussi répréhensibles ?

Ce motif, c'est un principe directeur qui a guidé l'Ecole pastorienne depuis trois quarts de siècle : l'étouffement de toute notion nouvelle qui démontre la fausseté des dogmes pastoriens ; avec plus de précision, c'est la publication du premier volume de l'ouvrage intitulé : Constitution des organismes animaux et végétaux. Causes des maladies qui les atteignent. L'étouffement des remarquables résultats des travaux de Béchamp a été le premier acte de cette lutte contre la vérité.

Les notions nouvelles que contenait le livre indiqué ci-dessus étaient :

1° La démonstration de l'inexactitude des dogmes pastoriens ;
2° La démonstration de la nature mycobactérienne des êtres vivants ;
3° La démonstration de l'existence de la formation autogène de virus dans l'organisme animal ;

4° La démonstration du mode d'évolution des bactéries et de l'inexactitude du dogme du monomorphisme bactérien ;

5° La démonstration de la nature bactérienne des leucocytes de l'organisme animal ;
6° La démonstration de l'origine animale ou végétale de tous les virus des maladies ;
7° La démonstration du procédé permettant de parvenir à la connaissance de la source originelle des virus, notamment des virus hétérogènes ;

8° La connaissance de la source originelle de certains virus, notamment de celle de la diphtérie, qui est la farine des céréales.

Ces faits étant de nature à provoquer l'écroulement de la bactériologie dogmatique et de l'échafaudage branlant des notions fausses imaginées et défendues par l'Ecole pastorienne, le Professeur Roux a jugé qu'il fallait à tout prix les étouffer, en empêcher la divulgation.

Il s'est trouvé chez nous, en quantité, des hommes pour défendre la liberté d'opinion de la presse politique. Dans les Académies et Sociétés savantes, pas un seul homme ne s'est levé pour défendre la liberté d'opinion, de discussion et de publication scientifiques.

En 1936, lors de la publication du deuxième volume de cet ouvrage, dans lequel j'ai établi la nature autogène et spontanée de la tuberculose et la nature et l'origine du bacille de Koch, organite haltère constructeur des éléments anatomiques adultérés par dégénération, la même comédie s'est reproduite. Des membres de l'Ecole pastorienne se sont oubliés jusqu'à venir, avec un groupe d'élèves, m'insulter grossièrement au cours d'une conférence publique que je faisais au Muséum d'Histoire Naturelle sur la nature et l'origine du bacille de Koch et de la tuberculose.

Depuis cette époque, un mot d'ordre a été passé partout, aux journaux médicaux, dans Ies Sociétés savantes, aux Commissions de la Caisse des Recherches scientifiques, aux travailleurs, même dans les laboratoires pour empêcher toute publication nouvelle et pour stériliser mes efforts en me faisant refuser l'attribution d'un aide technique et toute subvention, soit pour recherches, soit pour m'aider dans mes publications.

Cet antagonisme continuel, qui avait pour but de me mettre dans l'impossibilité de poursuivre mes travaux qu'on jugeait dangereux pour l'existence des dogmes faux de la bactériologie officielle et encore beaucoup plus pour des intérêts matériels considérables, eut pour résultat de faire de moi un travailleur qu'on fuyait comme un pestiféré ou comme un excommunié il y a quelques siècles et de me mettre dans l'impossibilité de trouver des collaborateurs.

Je dus, pour l'exécution de mes recherches, recourir à l'aide de mains inexpérimentées qu'il me fallut éduquer.

Les résultats exposés dans ce livre prouvent que la tentative d'étouffement pratique contre les résultats de mes recherches avait surtout pour motif la crainte qu'ils portent atteinte à des intérêts matériels considérables.

Il fallait que ces faits soient connus du monde médical qui, maintenant, jugera."

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Jules Tissot : extrait du vol 3 de son livre "CONSTITUTION DES ORGANISMES ANIMAUX ET VÉGÉTAUX - CAUSES DES MALADIES QUI LES ATTEIGNENT"

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